L’orpheline de Salisbury – Ann Granger

Note : ★★★★☆ (4/5)
Extrait : « Quand, le soir, je regarde brûler le feu dans la cheminée, je ne vois pas des flammes joyeuses. Je vois des hommes éreintés, je vois des chevaux aveugles, et j’entends des rats courir quelque part dans la nuit. »

couv13285394Titre : Lizzie Martin #7 : L’orpheline de Salisbury
Auteur : Ann Granger
Genre : Policier, Historique
Langue : Française
Pages : 300
Note : 4/5

En bref : Un bon tome mais qui reste un poil en-dessous des autres. Le mode opératoire de l’enquête a déjà été vu avant du coup, même sans connaitre la teneur exacte du mobile ou des indices, on sait qui est le coupable. De plus, je trouve Lizzie en retrait par rapport à Ben. Par contre, l’ambiance londonienne de la fin du 19e siècle est toujours aussi bien retranscrite !

Résumé :

Mars 1870. Londres est recouvert de brouillard et de glace. Mais Ben Ross, inspecteur de Scotland Yard, a bien d’autres soucis que la météo lorsque le cadavre d’une jeune femme est retrouvée dans une poubelle derrière un restaurant de Piccadilly.
Ben doit dresser le portrait de la victime avant de comprendre comment et pourquoi elle s’est retrouvée là. Son enquête le conduit d’abord chez un bottier de Salisbury, puis chez un propriétaire terrien du Yorkshire. Au même moment, Lizzie, l’épouse de Ben, secondée par Bessie, leur domestique à qui rien n’échappe, enquêtent sur une mystérieuse affaire de femme emprisonnée dans sa propre maison.
Tandis que Ben se lance dans une enquête de plus en plus complexe, Lizzie va découvrir une pièce essentielle du puzzle qui lui permettra de s’approcher au plus près de la vérité.

Avis :

Dans ce tome, le brouillard s’abat sur Londres depuis plusieurs jours et l’inspecteur Ross est appelé par le gérant d’un restaurant. Une femme a été retrouvée morte dans le bac à ordures dans la cour arrière du bâtiment. Au vue des vêtements et chaussures qu’elle porte, la jeune femme semble être de bonne famille mais personne ne la reconnait. Avant même de découvrir qui a commis ce meurtre, Ross va tout d’abord devoir identifier la victime.
De son côté, Lizzie fait la rencontre de Miss Eldon, une vieille dame qui s’inquiète fortement que sa voisine en face de chez elle ne sorte jamais de sa chambre. Elle la pense séquestrée et demande à Lizzie de se renseigner.

De toute la série, je pense que c’est le tome que j’ai le moins apprécié. J’ai tout de même passé un bon moment mais j’ai trouvé le schéma de l’enquête semblable a un des tomes précédents. J’ai moins ressenti cette nouveauté que j’ai à chaque fois, ce qui fait que, sans découvrir le mobile de l’assassin, j’ai, malgré tout, réussi à deviner son identité assez rapidement.

Comme dans le tome d’avant, le couple Ross mène deux affaires en parallèle. Ben est sur un meurtre et Lizzie sur un soupçon de séquestration. Deux mystères qui finissent là aussi par se croiser sans réelle surprise de notre part. Au bout de sept tomes, je commence à comprendre les rouages de l’auteur et même s’il est encore difficile de deviner la teneur exacte de ce que Lizzie va découvrir, nous savons qu’un indice va lui être donné et qu’il aidera à résoudre l’affaire de Ben. C’est un peu dommage parce que du coup, on profite moins de l’instant présent et on se dit « Oui, je sais, tu vas choper un indice pour Ben mais c’est quoi, avance ! ».

De plus, contrairement à certains tomes, Ann Granger n’a pas réussi à me lancer sur de fausses pistes, du moins, elle a essayé mais je les ai écartées immédiatement car le profil des suspects ne me paraissait pas correspondre.

Du côté des personnages, j’aurais aimé voir Lizzie un peu plus. La saga s’appelant Lizzie Martin, on s’attend à ce que ça soit elle qui mène la danse mais depuis quelques temps, je la trouve un peu plus en recul par rapport à Ben et je trouve ça dommage. On sent que le personnage s’assagit et devient (un peu) moins téméraire et avec les années qui passent, c’est un comportement logique mais je regrette l’époque où elle suivait tête baissée le fil des indices au point de se mettre en danger. Alors certes, c’est beaucoup plus réaliste dans ce sens mais voilà, ça manque de tension.

Par contre, j’ai apprécié revoir ou entendre parler de vieilles connaissances, ça crée des petits moments de nostalgie où on se rappelle l’affaire durant laquelle, nous les avons rencontré la première fois.
Enfin, et c’est un point que l’auteur maîtrise encore parfaitement, j’adore toujours autant ses descriptions de Londres et des régions environnantes, les différences entre les classes sociales et les difficultés que certaines personnes pouvaient rencontrer à l’époque à travers le témoignage des personnages secondaires. C’est touchant à chaque fois et nous avons vraiment l’impression d’être plongé au cœur de l’Angleterre de la fin du XIXème siècle.

Bref, « L’orpheline de Salisbury » reste une bonne histoire à lire. Comme toujours, on retrouve parfaitement la description de Londres, ses environs, ses habitants et leur quotidien. Nous voyons les avancées technologiques et médicales qui ont lieu et les différences entre les classes sociales. Lizzie et Ben sont fidèles à eux-mêmes, peut-être même trop sur ce coup, ce qui fait que la résolution de l’enquête s’est fait sans grande surprise de mon côté. Je ne me suis pas ennuyée mais je regrette qu’il n’y ait pas eu plus de rebondissements et de tension dans ce tome.

Découvrir mes chroniques de la saga complète : #1 / #2 / #3 / #4 / #5 / #6 / #8

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